Gilles Freville, des étoiles dans les yeux et le cœur
Gilles Freville, des étoiles dans les yeux et le cœur
Après une carrière dans le milieu culturel, Gilles Freville devient bénévole chez les Restos du Cœur. Une manière de conserver des liens sociaux riches et variés. Cet ancien Coigniérien s’installe à La Boissière il y a plus de vingt ans.
UNE CARRIÈRE EN AUTODIDACTE
Après avoir quitté tôt l’école, Gilles Freville suit des études scientifiques à distance. En même temps, il travaille à l’office municipal de culture et de sport de Vélizy. C’est un premier pas dans le milieu culturel, dans lequel il restera quarante-trois ans. En tant que régisseur dans un autre théâtre de la ville, il accueille un spectacle dirigé par Marcelle Tassencourt, également directrice du théâtre Montansier avec son mari Thierry Maulnier.
« C’est le début d’une longue collaboration, d’abord sur la création du festival de Versailles au Grand Trianon, puis comme chef électricien au théâtre Montansier » .
précise-t-il.
Gilles continue de gravir les échelons, devient directeur d’un centre culturel de Fontenay-le-Fleury puis du centre Maurice Béjart à Verneuil-sur-Seine.
UNE VIE DE RENCONTRES
Son travail lui réserve de nombreuses rencontres. Raymond Devos, par exemple, qu’il voit dix jours en cinq ans, au gré des représentations : « Un type extraordinaire » , confie-t-il. Il rencontre Popeck, ou encore Jean Marais. L’acteur, également sculpteur, a réalisé un buste de Thierry Maulnier exposé au théâtre Montansier. Ce dernier l’impressionne, d’ailleurs : « C’était un homme cultivé, d’une grande gentillesse » . Alors que Gilles lui donne des conseils sur la lumière, il s’étonne que l’homme de théâtre et académicien l’écoute si attentivement. Celui-ci lui répond : « Vous savez Gilles, la première preuve d’intelligence chez un être humain, c’est d’envisager d’avoir tort et d’écouter les autres ».
ENGAGEMENT SOLIDAIRE
Gilles ne veut pas d’une retraite "canapé-télé". Il donne un coup de main à sa femme, artisan tapissière décoratrice.
« J’ai suivi une formation en menuiserie pour l’aider à dégarnir les meubles ». Lui qui connaissait les collectes nationales des Restos du cœur devient bénévole il y a plus de trois ans. Il s’occupe de la "ramasse", la tournée des magasins pour récupérer les invendus ou récupère les paniers au siège de l’AD 78 et aide à la distribution.
« C’est un mélange incroyable de parcours différents, des cadres sup’ aux ouvriers. Socialement, c’est très enrichissant. Mais quand on voit la détresse autour de nous, on se dit qu’on n’est jamais assez nombreux »,
commente Gilles, qui consacre aussi du temps à sa famille, au bricolage et au potager.