UN MONDE DE LIVRES

Didier chine à l’antenne d’Emmaüs avant d’y devenir bénévole. Il rejoint l’équipe sans savoir quelles seront ses missions et atterrit au tri des livres. En l’absence de ses collègues, il se retrouve un jour seul à la vente. Un exercice nouveau pour cet ancien comptable dans une société pétrolière. Les clients se suivent et ne se ressemblent pas : « Une mère qui cherche des livres jeunesse, un amateur des livres de Pierre Bellemare, un autre de bateaux, des professionnels qui scannent tous les codes barres, une dame qui fait une thèse sur la renaissance… Au fil du temps, on discute avec les gens et on fait connaissance, on parle de choses personnelles ». Depuis,  Didier est resté dans ce rayon.

S’OUVRIR À L’AUTRE

Au sein d’Emmaüs, Didier côtoie des gens de différentes nationalités « En discutant avec les compagnons, on comprend qu’ils n’ont pas une vie facile ». Il s’est même gagné un surnom : Didier Six, donné par un compagnon qui connaissait son prénom et sa passion du foot. Pour Didier, le bénévolat est un atout :

« Il faut être ouvert, ne pas rester seul dans son cocon. On apprend pas mal de choses ».

Lui-même connaît mieux les livres anciens et s’est découvert des compétences de vendeur ! Il comptait consacrer une journée par semaine à Emmaüs. « Mais quand ça vous intéresse, vous mettez la main, le bras, l’avant-bras… », glisse Didier qui passe désormais au moins quatre demi-journées par semaine à son poste.

UN ENGAGEMENT ANCIEN

Le bénévolat, Didier connaît : il est trésorier de sa résidence depuis quinze ans, et quand ses enfants jouaient au football, il a encadré leur équipe et est devenu arbitre. C’est d’ailleurs comme ça que cet ancien Parisien venu s’installer à Montigny-le-Bretonneux a découvert les terrains de foot trappistes.

« Aujourd’hui, ce sont mes petits enfants que j’emmène en promenade à l’île de Loisirs »,

confie-t-il.