Marie-Amélie Le Fur
Marie-Amélie Le Fur
Après une consultation auprès des Trappistes, le nouvel équipement d’activités sportives près de la rue Maurice Thorez, a été inauguré sous le nom de Marie-Amélie le Fur le 23 mars dernier. Portrait de cette grande championne paralympique française.
Face à Marie-José Pérec (athlétisme), Wendie Renard (football) ou encore Amélie Mauresmo (tennis), Marie-Amélie le Fur vient de remporter une course un peu spéciale : celle des suffrages !
Le 23 mars dernier, les Trappistes ont plébiscité en majorité son nom pour le nouvel équipement d’activités sportives inauguré près du square Maurice Thorez.
« C’est un bel honneur ! Surtout quand c’est assez loin de chez soi et qu’on n’a pas de liens avec la région. Ça montre qu’il y a un rayonnement des valeurs du mouvement paralympique qui se met en place. C’est beaucoup de plaisir pour l’athlète que je suis, mais également pour le mouvement que je représente »,
admet la vendômoise.
Un CV impressionnant
Vous l’aurez compris, Marie-Amélie le Fur n’est pas une athlète comme les autres. À tout juste 30 ans, elle est triple championne paralympique d’athlétisme, quadruple championne du monde et préside, depuis décembre 2018, le Comité paralympique du sport français, tout en préparant les Jeux de Tokyo, en 2020.
Un sacré parcours qui a failli ne jamais voir le jour. En 2004, elle est amputée de sa jambe gauche à la suite d’un accident de la circulation.
« Mon histoire est toute simple, j’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 6 ans. À l’âge de 15 ans, j’ai été renversée par une voiture. Grâce à la présence de mes proches, j’ai choisi de m’investir dans le sport pour me reconstruire. Ce n’était pas simple au début, il a fallu trouver une structure d’accueil et du matériel. Ça été compliqué à mettre en place, mais le projet était suffisamment animant pour nous ».
Développer le handisport
Déterminée, positive, Marie-Amélie le Fur est surtout une tête bien faite. Après avoir tutoyé les sommets, elle trouve entre deux entraînements le temps de promouvoir la pratique sportive pour les personnes en situation d’handicap.
« Pour moi les Jeux c’est vraiment une source d’enrichissement et d’épanouissement personnel. Il faut renforcer leur médiatisation et agir sur la méconnaissance des parents et des médecins en créant des relais d’informations ».
Ramener le sport dans le projet de vie des personnes en situation d’handicap, exister socialement malgré cette notion de différence, telles sont les missions de cette athlète au grand cœur. Elle entend se rendre sur la commune pour faire connaître son engagement. Surveillons de près son arrivée !