« J’étais un élève très perturbateur. Il m’arrivait même de me battre avec mes professeurs et des animateurs. Quand je les revois aujourd’hui, ils sont heureux de mon parcours. Ça me fait plaisir qu’ils voient que j’ai changé de chemin, que j’ai une famille et un enfant de 5 mois. Il faut dire que beaucoup m’ont épaulé.

À Léo Lagrange, deux animatrices de la ville, m’ont bien accompagné, c’est grâce à elles que j’ai découvert l’impro, puis Déclic Théâtre. Je devais avoir 7 ou 8 ans. J’avais énormément de colère en moi mais je ne savais pas pourquoi. Et quand je finissais un atelier théâtre, j’étais heureux, je me sentais libéré. J’ai vu que je pouvais dire des choses et que j’arrivais à faire rire les gens. Je pouvais faire passer ma frustration par ça, Il a tout de même fallu que j’aille en internat à la Fondation Mequignon, à Elancourt, pour me canaliser. Mais le théâtre m’a aidé, et le cirque ensuite. Quand je suis revenu, j’étais apaisé.

J’ai fait des études au lycée hôtelier de Guyancourt. Et aujourd’hui je suis cuisinier en CDI à Bailly. Mais je suis aussi comédien. Car le cinéma aussi m’a canalisé. Je l’ai d’abord découvert par les films que je voyais avec l’école ou le centre aéré, puis à l’espace jeunesse Langevin via un atelier cinéma qui m’a notamment permis de rencontrer Sebastien Omono, un réalisateur avec qui je travaille encore. Avec lui, j’ai fait des courts métrages qui ont bien marché comme Journée d’appel, sélectionné dans plus de 50 festivals, et j’ai participé à son premier long métrage Meltem qui est sorti en mars.

Une projection est prévue prochainement avec la ville de Trappes d’ailleurs. »