Solidaires et fraternels
Solidaires et fraternels
Un élan de solidarité est né rapidement pour aider les personnes les plus démunies pendant le confinement. Associations et particuliers ont composé entre des équipes réduites et des mesures de distanciation physique.
Garder une main tendue
Les associations de la ville se sont mobilisées pour assister les personnes en situation de précarité. « Nous avons cessé l’activité les trois premières semaines, explique Christine Parmentier, des Restos du Cœur. Puis nous nous sommes coordonnés avec le CCAS. Nous nous sommes occupés des familles hébergées chez des amis ou de la famille, logées par des associations non connues du 115 ou logées dans les hôtels d’accueil ». Trois demi-journées de distribution hebdomadaires sont assurées par quinze bénévoles ; des rendez-vous individuels sont programmés toutes les cinq minutes avec des paniers déjà prêts. Les Restos viennent en aide à environ 70 ou 80 familles par semaine. « Il y a eu une continuité dans la ville : chaque jour, une association d’aide était présente », apprécie Christine Parmentier. Les Restos du Cœur ont repris leur activité normale début juin et ont orienté des familles vers la Croix Rouge. Celle-ci a notamment maintenu l’accueil à l’espace solidarité et à l’épicerie sociale de la ville.
Lénica, trappiste, travaille au Secours populaire dans la coordination d’actions de solidarité depuis un an. « Depuis le début du confinement, ma routine a changé. Je suis quelquefois en missions à l’extérieur, dans les structures locales du secours populaire qui maintiennent leurs activités […], comme à Trappes rue Anatole France. Mais la principale partie de mon temps se concentre en télétravail. Parfois depuis ma table à manger, mon canapé, et lorsque le soleil est au rendez-vous, depuis ma terrasse, et le petit carré d’herbe que je partage avec mes voisins. Je garde le contact avec les nombreux bénévoles […], certains sont sur le terrain à distribuer des denrées alimentaires […]. D’autres, confinés chez eux car fragiles, fabriquent des masques en tissu pour les premiers et organisent nos prochaines campagnes ».
De nombreuses associations ont complété ces actions. Acel et Miss Pop ont ainsi proposé un soutien scolaire. Des jeunes du quartier Jean Macé ont aidé les personnes âgées ou dans le besoin. Ramzy Sedki, 30 ans, fait partie du groupe : «On revenait juste d’un séjour au ski annulé. On s’est demandé ce qu’on pouvait faire dès les premiers jours. On a aidé ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens, en mettant à disposition une voiture, des aides financières ou des paniers de produits de base ».
Sortez masqués !
Plus d’une soixantaine de volontaires ont répondu à l’appel de la Ville pour fabriquer des masques en tissu pour les Trappistes, dont plusieurs associations : Mel Association, Yoga Souffle et silence, APMSQ, ASC Trappes Handball, le Comité de jumelage, Quentin Country line dance, La nouvelle Oasis ou encore Acel. Franck Leton, directeur d’Emmaüs, a aussi répondu : « Abdah, un de nos compagnons, est tailleur. Il s’est proposé et a fabriqué 200 masques pour la Ville. Il en a cousu cent de plus pour notre antenne ». Pendant le confinement, les compagnons ont continué le nettoyage et le tri : « En respectant les mesures sanitaires, cela a permis de garder un œil sur la santé des compagnons », précise M. Leton. L’antenne trappiste est à nouveau ouverte à la vente et aux dons aux horaires habituels. Masques et gels hydroalcooliques sont à disposition et un espace d’exposition est aménagé en extérieur.