Reporté sur la saison 2021/2022 - Zao
Zoba Casimir, alias Zao, est LE chanteur congolais. Depuis plus de 30 ans, il use de la langue et de bons mots pour dénoncer sur fond de rumba funky et d’humour langagier, les traits sensibles de la société congolaise en particulier, et africaine, voire mondiale, en général. Car si Zao chante en lari et français, il se définit comme un francophonais, ses thèmes sont plutôt universels. Les thèmes de la mort, de la corruption, de l'alcoolisme, concernent aussi bien les Congolais que les Français ou les Belges, etc. L’auteur de Moustique, de Soulard et d'Ancien combattant, le plus grand des bouffons africains qui paya cher la vérité dite aux puissants, revient pour une date unique en France, à La Merise de Trappes !
Zao, son rire débonnaire, ses yeux qui tourneboulent, sa gouaille truculente, ses mots gourmands de néologismes. Zao, dont la verve et l’humour ont fait se gondoler et se déhancher des générations dans les années 80 sur les thèmes de la guerre et de la mort... Zao, l’antimilitariste forcené, interprète d’Ancien combattant, tube incontesté de la musique africaine, nous manquait. La langue toujours bien pendue. De la folie des guerres au juteux business du foot en passant par l'inspiration de la Bible, le chanteur congolais a son mot à dire. (Frédérique Briard de RFI)
« Le chanteur ZAO du Congo Brazzaville contribue à la prévention contre les moustiques par ses chansons humoristiques. (…) Avant tout, c'est l'humour qui caractérise le style de Zao. Mais plus qu'un simple amuseur, Zao est un révélateur des maux et des problèmes de son continent. Par le biais du rire et de l'ironie, il fait passer un message politisé et profondément ancré dans son époque. » Franceinfo
« Marianne : 30 ans après Ancien combattant, vous enfilez à nouveau l’uniforme du combattant. Pourquoi ? Zao : C’est le monde qui me motive. Dans ce monde en mouvement, c’est toujours la raison du plus fort qui prime. Il y a eu le Katanga, l’Angola, et ces nouvelles guerres. Je voulais faire un clin d’œil à l’ancien combattant car il ne faut pas oublier qu’il y a eu beaucoup de foyers de tension. Et j’en ai marre de la guerre qui fait tant de dégâts, de voir ces jeunes qui s’embarquent dans ces conflits comme un amusement. Ils prennent les armes comme si c’était des jouets de Noël ! En tant qu’artiste, je ne peux pas rester les bras croisés et la bouche muette. Je dois essayer d’attirer l’attention de ceux qui veulent bien m’écouter. Les artistes ne sont pas des pyromanes. Bien au contraire, on joue le rôle du pompier. Si je touche quelques cœurs, je contribue aussi un peu à la paix. Le nucléaire nous guette, les armes chimiques, et comme le monde est devenu fou, on peut être surpris un jour tel que c’est parti… ».
Marianne, 27/01/2015
Tarif A
Tél. 01 30 13 98 51
reservation@la-merise.fr