La nature en ville
La nature en ville
Entre rénovation urbaine et environnement naturel riche, Trappes-en-Yvelines travaille son équilibre.
Trappes-en-Yvelines voit vert
Trappes-en-Yvelines, ville Nature ? Ce n’est pas forcément l’image qu’on y associe. Et pourtant !
Une flore et une faune diversifiée vivent à Trappes-en-Yvelines. On les croise dans la réserve naturelle labellisée Natura 2000, l’Île-de-Loisirs, le bois de Trappes, qui fait partie de la forêt de Port-Royal, quatre parcs, la sente de Bougainville et le Mail de l’Aqueduc. Pas mal pour une ville d’un peu plus de 13 km2 qui n’oublie pas de mêler nature et urbanisation.
Intégrer la nature dans le schéma paysager
Plans ANRU, NPNRU, aménagement de la Zac de l’Aérostat, enfouissement de la RN10… Ces rénovations urbaines bienvenues ne sont pas réalisées sans considération pour les espaces verts. Un travail est mené avec l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines pour préserver la biodiversité avec les plans de Trame verte et bleue et Climat Air Energie Territorial (PACET). La Ville dispose d’un Plan Paysage depuis 2018. Il analyse les trames paysagères, environnementales et fleuries de la ville et les articule selon les mobilités. L’agglomération élabore en ce moment son premier Plan Paysage intercommunal.
Biodiversité et végétalisation
L’aménagement des espaces verts passe par la création de murs végétaux (rond-point Mandela) et le développement des plantes vivaces, moins coûteuses en main d’œuvre et à l’achat (angle des rues Jaurès et Port-Royal). Les prairies fleuries dans les terrains vagues entre deux tranches de travaux et les prairies pédagogiques (boulevard Thorez, angle des rues Casanova et Barbusse) enrichissent la biodiversité. Le zéro-phyto et la tonte tardive attirent les abeilles, alliées de nos espaces verts. Bientôt, la future Maison des Association offrira un verger associatif et le café Culture de l’Etoile d’Or un jardin ouvert sur la ville.
A(n)imer la nature
Le centre socioculturel Luxereau réserve son vendredi après-midi à des ateliers jardinage, de la réalisation d’une cabane à insectes au semi de tomates. Thierry Payet, artiste en résidence, a redonné vie aux anciens vergers trappistes avec des arbres fruitiers plantés dans des pallocks à l’Espace Jeunes Langevin. Les écoles comptent 90 bacs potagers. Le projet de requalification de l’école Wallon prévoit l’installation d’arbres fruitiers en caisses.
Dessine-moi un mouton, une poule, une abeille…
Moutons et poules font leur apparition au sein d’établissements scolaires, tandis qu’habitants et professionnels apportent leur touche de nature en ville.
Comment valoriser un terrain autour d’un collège ou d’une entreprise ? Il existe des options originales qui, petit à petit, se démocratisent.
Drôle de faune
Au collège Gagarine, un poulailler connecté est installé depuis fin janvier grâce au Conseil Général. Les collégiens s’occupent de quatre poules et recueillent les données sur leur activité et l’intérieur du poulailler. Pour Vincent Moinard, professeur de SVT, « l’aspect relationnel est important. Pour certains, voir des poules de près est une découverte ». Le collège qui a un petit potager réfléchit à l’ajout de moutons et de ruches.
Un pas franchit par le lycée de la Plaine de Neauphle. Depuis mi-mars, trois brebis et deux agneaux assurent la tonte des pelouses. « Nous avons une démarche de développement durable globale avec une charte, du tri, le covoiturage des enseignants, une semaine du développement durable, la création d’une grainothèque. Trois ruches posées sur le toit depuis mi-avril sont aussi louées à la société Les Ruchers d’Alexandre», explique M. Bouquin, gestionnaire du lycée. Un fonds de 12 OOO€ par an a été créé pour gérer ces projets.
Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA), quartier Jean Macé, s’occupe de trois ruches depuis 2012. L’association des salariés cultive un potager et accueille en mai une dizaine de poules. « Nous favorisons la biodiversité avec des plantes mellifères et en laissant en friche certaines parties du terrain, où se dressent les derniers pommiers des vergers trappistes», ajoute Guillaume Coulbaux, chargé d’étude sur la qualité de l’air, vice-président de l’association des salariés et apiculteur.
Passer les beaux jours au jardin
L’association Jardinot gère les jardins familiaux de la SNCF et propose des ateliers ouverts à tous. Bernard et Marie-Christine sont venus de La Rochelle pour assister à l’atelier semis : « Nous sommes responsables d’un jardin Jardinot. Ces ateliers sont une formation dont nous ramènerons les enseignements éco-responsables ». Les bons gestes sont clairement expliqués par le jardinier Amaury Vignes.
Le jardinage facilite le vivre-ensemble, comme au square Jean Macé. L’association Les Mamans du cœur y a créé un jardin partagé il y a un an. Ciboulette, salade, fraises et oignons poussent dans les bacs à légumes, dont tout le monde peut s’occuper. Une cabane à insectes construite avec le centre socioculturel Luxereau abrite déjà des fourmis. « Ça permet aux enfants de se rendre compte de l’importance des insectes et de la nature », commente Naila Jaaouane, vice-présidente de l’association. Et vous, quand vous mettez-vous au vert ?
Une semaine pour s’informer
Du 29 mai au 5 juin, la Ville se met à l’heure du développement durable avec des ateliers et initiatives originales.
Quels sont les gestes à adopter pour réduire notre impact sur l’environnement ? Comment ramener la nature en ville ? Qui peut répondre à vos questions sur le logement économe ? Toutes les réponses, vous les trouverez lors de la semaine du développement durable du 29 mai au 5 juin.
Animations en pied d’immeuble
Tout au long de la semaine, CDC Habitat, Valophis, GI3F, Domaxis et la Sablière organisent des animations. CDC Habitat propose un atelier de sensibilisation à l’apiculture et un atelier de réalisation de baby-foot à partir de boîtes à chaussures. Ensemble, les bailleurs créent une ressourcerie éphémère et mobile pour sensibiliser sur les encombrants. Les centres socioculturels organisent une course d’orientation, des ateliers de jardinage ou de cuisine avec du pain sec et le centre de Loisirs Petit Gibus une journée sur le jardinage.
Ambiance festive au Centre technique municipal
La journée de clôture du 5 juin vous invite au centre technique municipal pour des ateliers ludiques et pédagogiques : ferme urbaine avec balade en poney, sculpture sur bois, atelier jardinage, village climat avec l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, magicien, mandala végétal, art urbain, rencontre avec un apiculteur et gravure sur vélo avec la police municipale. De quoi repartir avec des idées plein la tête.