Des ballons sondes pour pallier des prévisions météo moins fiables
Des ballons sondes pour pallier des prévisions météo moins fiables
Pendant le confinement, le centre météorologique de Trappes a eu une activité renforcée. Les lâchers de ballons sondes ont été multiplié par deux, une conséquence peu connue mais bien anticipée de la baisse de trafic aérien.
Qui dit confinement dit : davantage de lâchers de ballons sondes pour les prévisions météorologiques. Pourquoi ? Parce que la baisse du trafic aérien a réduit le nombre de données enregistrées et transmises par les avions de ligne. La solution : lâcher davantage de ballons sondes.
Une technique trappiste
Le ballon sonde est un gros ballon, gonflé à l’hydrogène et doté d’une sonde, qui monte jusqu’à plus de 30 kilomètres d’altitude, où il explose et retombe. Il enregistre et transmet des données. Ses mesures sont plus complètes et fiables que celles des sondes d’avions de ligne. La technique est chère car le matériel est rarement récupéré et ne peut être réutilisé. C’est Léon Teissenrenc de Bort qui a inventé ce procédé, testé à Trappes en 1929 dans son centre météorologique.
Une activité doublée au centre de trappes
A Trappes-en-Yvelines, les lâchers de ballons sondes ont ainsi été multiplié par deux entre fin mars et mi-juin, passant de deux à quatre lâchers quotidiens. « Pas de confinement pour moi, explique Zoran Markovic, technicien de maintenance du robot sonde chargé de remplir et lâcher les ballons. Le robot a une recharge de 12 ballons. Je l’ai donc rechargé tous les deux jours, quoi qu’il arrive ».
« Météo France dispose de cinq sites en métropole pour le radiosondage, explique Dominique Legain, adjoint au responsable de l’observation pour l’Île-de-France. Avec notre robot sonde et notre générateur d’hydrogène, il a été facile de s’adapter à la situation ». Le robot sonde de Trappes fait également partie du réseau GRUAN, il réduit l’incertitude des données collectées grâce à un calibrage plus fin.