Changer de repères

Après son bac en Guyane Française, Elisabeth Montoban s’installe à Trappes-en-Yvelines, chez sa sœur, pour continuer ses études. « Je ne sortais pas, sauf chez mes amis de Guyane partis étudier à Paris », se souvient-elle. Exception faite du marché, incontournable chaque samedi ! Elle découvre le Bureau Information Jeunesse et les séjours volontariat. « J’ai aimé la vidéo des jeunes de 2017. Plutôt que de rester chez moi à ne rien faire, j’ai décidé de m’inscrire ». Le séjour est « extraordinaire » : elle tisse des liens avec les enfants pour qui ils construisent une école et avec les autres Trappistes. « On se croisait à la gare sans se connaître. Maintenant on discute, on se voit à la Soirée des Réussites. Je recommande cette expérience » !

Reprendre les études

Le premier apprentissage d’Elisabeth se passe mal. Elisabeth décroche et décide de travailler. Lorsqu’on lui propose un CDI à l’Hôpital Privé de l’Ouest Parisien, elle a un déclic ; est-ce vraiment la vie qu’elle veut ? Elle reprend ses études en 2018 car elle veut être « technicienne des lycées, et chapeauter tous les services techniques dans un établissement ». L’univers scolaire, les questions environnementales et le travail en équipe la ramènent vers le BTS commencé en 2012. En alternance, elle travaille dans un lycée de Saint-Germain-en-Laye depuis janvier 2018 où elle gère 30 agents. Elle est la première personne en apprentissage avec la Région Ile-de-France à ce poste.

Une main 3D

Pour ses études, Elisabeth mène un projet pratique inspiré du problème de santé de sa mère à une main. « Le plastique est souvent recyclé en meubles de jardin, alors qu’on peut utiliser de simples palettes. Avec l’impression 3D, je crée une prothèse de main à partir de stylos recyclés », soutient-elle. L’étudiante trouve les plans en accès libre sur internet. Elle collecte 7 kilos de stylos mais a des difficultés pour les transformer. Elle rencontre un concepteur de prothèses, s’inscrit au SQYLab de la Verrière… « Même si je n’arrive pas à trouver les solutions techniques maintenant, je continue de travailler sur ce projet. Il y a plus de 400 lycées en Île-de-France. Là où je travaille, il y a 1600 élèves. Imaginez le nombre de stylos qu’on peut recycler ! » conclut-elle avec un sourire décidé.