Jacques Boubas, résistant, mort à 17 ans dans un camp nazi
Jacques Boubas, résistant, mort à 17 ans dans un camp nazi
Les Trappistes connaissent son nom, qu’il a donné à celui d’une rue et d’une cité de la ville, mais ils sont moins nombreux à savoir qui était ce jeune homme engagé et altruiste, mort du typhus dans le camp de Neuengamme et enterré à Trappes-en-Yvelines.
Élève au collège Jules Ferry de Versailles, Jacques Boubas est, en 1943, un jeune homme gai et chaleureux doté d’un sens civique précoce. Membre de la Croix Rouge, il rend régulièrement visite à sa grand-mère, à Trappes. Il a des amis, bien sûr, mais, en cette période d’occupation allemande, il n’aspire qu’à une chose : rejoindre la résistance. Ce qu’il fera en octobre, accompagné de son ami Jean Saint-Sevin. Il n’a que quinze ans. Entre distribution de tracts, messages menaçants à destination des collaborateurs, vols de documents appartenant à la police et autres "barbouillages" de murs, les jeunes résistants ne ménagent pas leurs efforts. Ils s’adonneront ainsi à leurs activités "extra-scolaires" pendant plusieurs mois.
En 1944, deux jours après le débarquement, les vacances débutent. Jacques et Jean ont prévu de se retrouver le 24 juin à la gare des Chantiers. Mais elle est bombardée, ce qui empêche leur rencontre. Jacques se rend alors chez son ami où sa mère l’informe que deux hommes, probablement de la Croix Rouge, sont venus le chercher. Mais Jacques ne rentrera jamais chez lui. Les hommes n’étaient pas de la Croix Rouge. Il sera déporté en juillet 1944 vers l’Allemagne où il mourra en 1945, à l’âge de 17 ans.