Suzane + Karimouche - Reporté au mardi 10 novembre 2020
Après Hoshi, accueillie l'an dernier, retrouvons une autre révélation de la scène française, Suzane, "conteuse d'histoires vraies sur fond d'électro", comme elle se définit. Elle distille un mélange d'électro-pop et de textes de variété française à la manière d'Eddy de Pretto, inspiré des grands noms de la musique comme Stromae ou encore Christine, qui met aussi la danse comme élément central.
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas ce que va devenir Suzane présente sur les plus grands festivals de cet été ! Pour nous, elle est déjà incroyable, seule sur scène elle occupe tout l’espace et vous fait voyager dans son univers. Sa voix forte et douce à la fois. Nous sommes tombés sous le charme, n’hésitez pas, venez nous rejoindre vous serez conquis et séduit !
La chanteuse Suzane sort fin janvier son premier album, "Toï Toï", elle qui vient également d'être nommée parmi les révélations des prochaines Victoires de la Musique. L'aboutissement d'un chemin sinueux, et d'un destin qu'elle n'aurait pas forcément imaginé.
Il est là, sous ses yeux, ce premier album, Toï Toï, aux tons bleutés qu'elle couve du regard. Suzane s'affiche, dans son éternelle combinaison bleue et noire inspirée par Bruce Lee, ou Elvis, confesse-t-elle. Sa musique est hybride, du texte sur de grosses nappes électro qu'elle convoque seule, sur scène.
À mi-chemin entre la chanson française et les grosses basses, Océane, son vrai prénom, a matraqué sa musique sur scène, devenant l'été dernier l'artiste la plus programmée dans les festivals. Elle y a gagné une nomination dans la catégorie "révélation scène" des Victoires de la Musique. Et une certaine revanche sur ceux, nombreux, qui n'y croyaient pas.
À 29 ans, elle a passé la moitié de sa vie au Conservatoire de danse d'Avignon, puis montée à Paris, a observé la vie et les gens depuis son job de serveuse. Le harcèlement, l'homophobie, le sexisme, elle parle de tout ça dans ses chansons. De l'environnement aussi, dans Il est où le SAV ?
/ Radio France
KARIMOUCHE
Elle passe d’une vie à l’autre entre deux riffs. Silhouette féline des faubourgs hexagonaux. Boule de feu des cafés concerts. Dépositaire des aubes de Kabylie. Peu importe les métamorphoses : c’est à sa voix qu’on reconnaît Carima Amarouche, alias Karimouche. Une voix chaude, frondeuse, qui bouscule nos certitudes sur des beats hypnotiques. Impossible de lui assigner une origine, une adresse, un emploi ou même une humeur. D’où vient-elle ? La portée universelle de sa musique rend la question vaine. Son troisième opus, Folies Berbères, en témoigne : si l’influence orientale est résolument assumée, elle ne bouscule pas moins les frontières établies. Dans ce nouvel opus, Karimouche, comme à son habitude, conjugue poésie, chronique sociale et sens de la dérision, arme qu’elle manie à coups d’Auto-Tune. « Qui sont ceux qui ont utilisé le vocodeur pour la première fois ? demande-t-elle. Ni PNL ni Booba ! Ce sont des artistes du Maghreb, comme la chanteuse populaire algérienne Cheikha Rimitti, qui me rappelle tant mon enfance… En concert, j’explique tout ça à la manière d’un sketch ! » Il faut en effet la voir tenir une salle hilare pour prendre la mesure de son inspiration. L’évidence s’impose : Karimouche n’a qu’une patrie, la scène. Alexandre Kauffman