C’est un voyage qui n’a pas été de tout repos et pourtant Amélie, Salah, Jimmy et Camille sont encore sur leur nuage. Bercés par leurs doux souvenirs, les jeunes trappistes peinent à trouver les mots pour décrire ce dernier chantier de volontariat.

Initialement prévus au Sri Lanka, le Bureau Information Jeunesse, à l’initiative du programme, a finalement privilégié l’Inde en raison du contexte dans la région. Les jeunes ont donc arpenté la ville de Kochi, située au sud-ouest du pays du 3 au 17 août pour un séjour à vocation humanitaire.

« Agréablement surpris »

« On s’était tous préparé mentalement à quelque chose de très dur, mais au final on a été agréablement surpris », explique Amélie Aubé, 20 ans, en formation pour devenir éducatrice spécialisée.

« On partait avec des aprioris, on pensait qu’on serait exclu, perçu comme des personnes venues apporter leur petite graine, et au final les gens se sont montrés très accueillants », ajoute Camille Vidic, 18 ans, en école de danse.

Encadré par l’animateur Mara Fanguina, ils avaient pour objectif de rénover une école, de réaliser une fresque, d’organiser des activités sportives pour les enfants (matchs de foot…) et enfin de proposer des jeux aux orphelinats (atelier de customisation de chaussures Vans…).

« C’est l’association FreePakers qui nous a guidés sur place. Elle organisait les activités et faisait le lien avec l’école et les orphelinats », explique Salah Guerraoui, 21 ans, en BTS MUC au lycée de la Plaine de Neauphle.

« Ils se sont adaptés à ce qu’on voulait. Par exemple, nous avons visité un orphelinat de garçons, nous avons demandé à voir également un orphelinat de filles et c’est ce qui a été fait. », ajoute Jimmy, 22 ans, étudiant en architecture.

Un beau voyage de bout en bout

Depuis le mois de mars, de nombreux trappistes se sont inscrits dans ce programme. Après l’étude des CV et lettres de motivation, 14 jeunes âgés entre 18 et 25 ans ont été choisis pour le voyage. Pas question d’arriver sur place les mains vides ! Avec l’argent collecté à l’issue de la fête de la ville et de Trappes Plage, ils ont emmené dans leurs propres bagages, des fournitures, des jouets et du matériel pour les enfants.

« Ils étaient très étonnés de voir tout ce qu’on a apporté. On a organisé plusieurs distributions dans les orphelinats. On avait également un budget personnel. On leur a demandé ce dont ils avaient besoin notamment dans l’orphelinat des filles. On leur a acheté du gel douche, du shampoing, des brosses à dents et des serviettes hygiéniques », rappelle Amélie.

« J’avais peur de la barrière de la langue, j’ai un niveau zéro en anglais, mais les enfants savent se faire comprendre. Le dernier jour, on a eu une petite cérémonie de remerciement où ils nous ont remis un petit certificat et petit bracelet. Ça été très dur de les quitter », relate Camille.

La belle cohésion au sein du groupe a permis de surmonter les nombreux imprévus du voyage (Coup de mou, douche froide, restriction d’eau, moustique). Depuis le mois d’avril, les jeunes se sont rapprochés à l’issue des différentes réunions de préparation. Le système D et l’entraide ont transformé cette belle équipe en véritable petite famille.

Ils ont conscience que la ville leur a offert une opportunité en or. Ils espèrent à présent que ce modèle sera copié par les communes alentours. Un vœu qui, on l’espère, ne devrait pas rester lettre morte.